Jérôme Delépine joue avec la lumière, maniant le clair-obscur dans des toiles aux glacis veloutés et mystérieux. Des sombres et brumeux paysages, où l’on distingue à peine un arbre, quelques silhouettes, une frêle embarcation chahutée par les vagues, jaillissent des ciels immenses et éblouissants. Ses portraits eux-aussi surgissent du noir, un peu effacés pour marquer le temps qui passe, mais fascinants et angoissants à la fois avec leurs yeux si singuliers, crevant la toile de leur air goguenard, effrayé ou introspectif comme des miroirs de l’âme.