Yvonne guégan

de l’instantané au monumental

Yvonne guégan a la galerie danielle bourdette gorzkowski

hommage à Jocelyne MAHler

Photographe et cinéaste, Jocelyne Mahler, née quelques années avant le début de la seconde guerre, s’est éteinte le 13 Novembre 2020. D’origine alsacienne, elle arrive à Caen en 1950 et s’initie au monde de l’image.

Après son premier court métrage « Tu enfanteras dans la douleur » en 1957, elle réalisera « L’Enfer » qui recevra un prix en Belgique en 1960.

En 1971, Jocelyne Mahler crée le groupe Regain pour valoriser les artistes normands et le monde culturel. C’est dans ce contexte qu’elle rencontre Yvonne Guégan avec laquelle elle participe à de nombreuses expositions à Würzburg avant de réaliser en 1992 un très beau film sur la vie de son amie.

En 2005, à la mort d’Yvonne, Jocelyne Mahler continue à préserver la mémoire de cette artiste aux multiples talents et organise en 2007 sa première grande rétrospective « De l’instantané au Monumental » au Musée des Beaux-Arts de Saint-Lô.

Ce sont de nombreuses œuvres présentées à Saint-Lô qu’il nous est donné de voir aujourd’hui sur les cimaises et les socles de la galerie pour retracer synthétiquement le parcours de cette artiste à facettes. Peintre, céramiste, sculpteur, passionnée par le travail de la terre, fascinée par le monumental, Yvonne Guégan nous hante à travers ses nombreuses réalisations. Elle a traversé le XXème siècle allègrement, libre, sans concessions, en croisant les genres et les expressions.

Des peintures de la tourmente des années 40 aux aquarelles de voyages vers son ami le sculpteur canarien Placido Fleitas, des projets de vitraux de May-sur-Orne, à ceux de la fresque murale de la bibliothèque de l’Université de Caen, il nous est permis de mieux comprendre pourquoi Yvonne Guégan est devenue au fil du temps un patrimoine vivant.

Danielle BOURDETTE-GORZKOWSKI

Au début des années 60, le paysage culturel caennais est en pleine mutation. La modernité gagne du terrain dans tous les domaines de l’art et commence à toucher le public. […] Comme Jo Tréhard et son équipe, Yvonne Guégan est de ces pionniers qui ont changé l’esprit de la ville.

A peu près à la même époque, le ministère de la culture prend conscience du besoin de promouvoir les arts plastiques et d’aider les artistes. Il les dote d’un régime social et met en place une imposante politique de commande publique. Une nouvelle occasion de vivre une aventure, d’explorer d’autres matières, d’autres techniques, d’autres contraintes. Yvonne Guégan s’y jette avec un certain intérêt. Avec plaisir, presque par jeu. Multipliant les expériences, elle s’attaque aussi bien à la peinture murale, à la mosaïque de bois, la sculpture métallique qu’à la tapisserie, au vitrail à la céramique…

et intérêt très prononcé pour l’œuvre monumentale semble être à l’origine d’une réelle passion : celle de la céramique. Un art, autant qu’un technique, où depuis plus de quarante ans, Yvonne Guégan découvre un prolongement de ses recherches, en relief, sur l’art du portrait et un domaine de prospection où sa fantaisie naturelle s’exprime aussi pleinement que dans la peinture. […]

Gilles Boulan – 2007

Extrait du catalogue de l’exposition « Yvonne Guégan,peintures / dessins 1942-1992 » du Musée des Beaux-Arts de Caen

Yvonne guégan a la galerie danielle bourdette gorzkowski
Yvonne guégan a la galerie danielle bourdette gorzkowski

« – Qu’est-ce que vous cherchez à rendre, comment vous y prenez vous pour tout dire ?

– Ce que je cherche c’est à créer une émotion, une réaction de la part du connaisseur et je suis contente lorsqu’il éprouve ce que j’ai voulu mettre dans ma peinture. « 

Claude Yvon, Entretien avec Yvonne Guégan

Presse du Calvados le 4/02/1947

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Vous trouverez ci-dessous le dossier de presse ainsi que le catalogue de l’exposition :