Chez Cavaillès toute toile part des valeurs plastiques et sa particularité tient dans sa façon de composer par imbrications colorées, reliées par des arabesques dans le ton local.
Coloriste né, il « raisonne » ses tableaux. Pour éviter le conflit que provoquerait le rapprochement de tons locaux chauds et froids, il interpose des gris de toutes valeurs, suivant le conseil de Dufy : « Vous serez un coloriste quand vous saurez vous servir du gris ».
Deux thèmes reviennent comme des leitmotive dans son œuvre : celui de la nature morte et celui de la fenêtre ouverte. Ce dernier développant parfois une scène d’intérieure agrémentée d’une figure.
Cavaillès peint à fleur de toile, avec des modulations légères. Sa peinture est empreinte de silence, de réflexion et nous dit sa gourmandise devant chaque chose.
Lydia Harambourg
Extrait de « ECOLE DE PARIS 1945-1965 – Dictionnaire des Peintres«